Nos compatriotes vivant dans les montagnes de l’Atlas ou du Rif, souffrent des hivers rigoureux que connaît le Maroc et cela depuis des décennies. Ils n’ont pas choisi de leur plein gré, cette vie dure et ingrate. C’est les circonstances qui ont décidé pour eux, mais depuis l’indépendance beaucoup de solutions auraient pues être trouvées, pour sortir ces pauvres gens de leur isolement.
Ses familles perchées en haut des montagnes vivotent en s’adonnant à une agriculture insuffisante et un élevage primitif, qui ne comblent pas leurs propres besoins vitaux. Ils subissent les rudes hivers, année après année, sans fléchir, avec pour seule ressource une maigre aide, sous forme de denrées alimentaires de base. Qui est loin de couvrir la totalité de la saison hivernale. Pourtant chaque année, ils attendent impatiemment ce petit geste de l’extérieur et en deviennent de plus en plus ‘accros’.
Une solution éphémère, qui aggrave leur dépendance et ne résout pas leur problème. Jusqu’à présent, personne n’a essayé de leur trouver un remède durable. Leur apprendre un petit métier, les aider à développer leurs activités pastorales . Le désenclavement consiste à leur inculquer à mieux subvenir à leurs besoins et leur donner les moyens matériels et pratiques pour s’auto-suffire et devenir complètement autonomes.
La société civile devrait réfléchir dans ce sens, les associations caritatives seraient plus efficaces, si elles investissaient dans le moyen et long terme, pour aider ces populations des régions enclavées. Pourquoi ne pas s’inspirer des autres, si on est à cours d’idées. D’autres communautés ont su sortir de cette dépendance chronique en bâtissant leur avenir. Ce qui se fait actuellement, maintient une situation miséreuse, par une action courtermiste et inefficace, qui ramènent ces populations chaque année à la case de départ.
Il y a certainement des spécialistes capables de réfléchir à une solution durable. L’argent qu’on met dans les denrées peut servir à faire une étude dans ce sens. Un travail de fond est à réaliser en amont et en aval. Ces pauvres gens devraient disposer d’un stock de denrées alimentaires sur place, de vrais vêtements d’hiver.
Qu’on leur apprenne et qu’on leur donne les moyens de développer leur élevage rudimentaire, afin qu’ils puissent envisager la rudesse du climat avec sérénité. De petites subventions pour palier le manque de ressources. Leur donner une formation dans différents domaines touristiques, forestiers et agricole. Mettre en place un système d’activités saisonnières lucratives qui assurera la subsistance de ces populations et les aide à s’auto-suffire. C’est de ça qu’ils ont besoin et non pas de trois litres d’huile et cinq kilos de farine et une couverture de mauvaise qualité. Alors qu’ils peuvent avoir leurs propres céréales et leur propres couvertures en vrai laine naturelle.
Les semblants d’aides qui leur parviennent maintenant, n’aplanissent pas les difficultés, elles ne font que maintenir cette population sous une perfusion discontinue et ineffective. L’entraide est nécessaire, aider son prochain est un geste humain et sage, amis encore faut-il, qu’il produise l’effet escompté à moyen et à long terme
Aidons les à s’aider !