Marrakech la rouge. Elle est belle et spéciale, dès lors ses difficultés sont particulièrement significatives. Marrakech n’est pas une ville immense, mais ses problèmes de gestion municipale, sont endémiques.
Le monde incroyable qui pullulent dans ses avenues et ses ruelles, des touristes sans aucun doute: mais aussi des foules d’individus, faisant la manche, ou cherchant une ‘Hamza’. Ils ne s’assoient pas dans un bureau et attendent qu’on vienne les solliciter. Ils sont dehors et abordent les touristes et même ceux qui en ont seulement l’air. Un touriste ne passe jamais inaperçu, il est observé, étudié, il est surtout systématiquement abordé pour quelque raison que ce soit. On a toujours quelque chose à lui proposer, pas seulement de la marchandise, des services de guide, location, restauration, taxi, excursion et bien d’autres choses que je ne veux guère mentionner…
À la place de d’Jamaa Lafna, les restaurateurs ambulants louent les services de jeunes hommes, qu’ils chargent de harceler les gens, les touristes en particulier. Ils leur collent presque à la peau ‘they don’t take no, for an answer’ d’un temps persuasif, ils les talonnent sans vergogne. L’idée est de ces touristes pousser à choisir le restaurant, qui les emploie. Une sorte de bataille verbale a toujours lieu entre les différents harceleurs ou rabatteurs. Qui dit mieux? Qui finit par convaincre le touriste souvent récalcitrant? Qui réussit à vendre son produit ? Il faut être courageux et zen pour sillonner, les allées de ces ’boutiques de fortune’ en plein air, qui offrent de la nourriture à profusion.
J’ai aussi été frappée par la circulation intense que connaît cette ville, le bruit infernale qu’elle engendre. Les mobylettes, les motos en général sont un véritable danger public. Un ‘truc’ propre à Marrakech, ces engins vous assaillent de toute part
Le comble, c’est que ces derniers circulent même sur les trottoirs, une véritable terreur. Ce phénomène m’a prise, de court pendant que je déambulais sur l’avenue Mohamed V. De plus j’ai dû constater avec consternation, que j’étais la seule à être indignée par ce comportement incivique et dangereux. Tout le monde semble trouver ça normal. Des hommes et des femmes, tous enfreignent le code de la route, sans que personne y trouve à redire.
L’autre aspect périlleux de la ville, sont les trottoirs défoncés et rapiécés, personnellement je marche en regardant où je mets les pieds, car le carrelage est brisés, inexistants dans plusieurs endroits, des trous et des égouts béants peuvent vous engloutir à n’importe quel instant.
L’état des voiries est lamentable, que font donc les autorités de la ville la plus connue et la plus visitée du Royaume? C’est inadmissible. Des travaux non finis, des câbles et des tiges proéminentes qui peuvent causer nombre d’accidents etc..
La propreté, là aussi il y a beaucoup à dire, car elle laisse beaucoup à désirer. Les bennes sont remplies à craquer et sont entourées d’un surplus d’ordures incroyable. La cerise sur le gâteau ce sont les fouineurs de poubelles, qui aggravent la situation en éparpillant les détritus sur la voie publique.
Pourquoi certaines de nos villes importantes, telle Marrakech ou Casablanca sont-elles victimes de travaux mal finis, mal agencés, de chantiers qui ne sont jamais achevés dans les règles de l’art, pourquoi le provisoire devient toujours définitif?
Pourquoi Marrakech une ville, aussi belle, qui attire le plus grand nombre de touristes est-elle désormais délaissée? Pourquoi n’est-elle pas constamment entretenue et réaménagée? Pourquoi l’abandonne-t-on à sont sort de cette manière? Normalement Marrakech devrait être entretenue avec rigueur et soignée avec amour..
Quel gâchis…