La délinquance juvénile : Houliganisme à Casablanca
Le 17 février 2021
À Casablanca il y a une catégorie, parmi les jeunes, qui n’a aucune culture citoyenne. Ces adolescents aiment exprimer leur frustration et le rejet de leur situation sociale, en aggravant les problèmes. Cette catégorie est composée surtout de jeunes délinquants des quartiers populaires. Ces jeunes désœuvrés, drogués sans éducation, tombés dans l’illettrisme, s’en prennent aux biens publics et y déversent toute leur frustration.
Ils sont des adeptes de la casse et de la destruction de tout ce qui embellit la ville. Ils déversent leur insatisfaction, leur privation sur les infrastructures publiques, démolissant tout.
Le week end passé a connu le lancement tant attendu des nouveaux bus de Casablanca. Ces véhicules neufs bien équipés de toutes les technologies, des bus élégants et beaux, qui ont suscité l’admiration de tous et qui ont été mis en circulation pour renforcer le transport en commun des casablancais et pour améliorer l’image de la metropole. Ces bus ont été pris pour cible, par ces délinquants dépossédés, ces délinquants sans aucun but dans la vie, ces délinquants victimes, d’un enseignement mediocre et de la propagation de la drogue. Ces bandes violentes et dangereuses, ne connaissent que la destruction. Elles ont décidé d’attaquer ces beaux véhicules à peine sortis de l’usine, pour les saccager.
Ce que ces bandes criminelles ne savent pas, c’est qu’en détruisant les biens publics, ils se tirent dans les pieds. De plus, ces accros à la drogues aggravent leur situation sociale, sans se rendre compte. Elles vont atterrir en prison et seront punies pour leur méfaits. Elles seront pris dans un cercle infernal qui ne cessera jamais.
La responsabilité n’est malheureusement pas réduite à ces camés, elle incombe à toute la société et à l’état en premier lieu. On ne peut pas prétendre que leurs parents en sont seuls responsables. D’autant plus que même leurs familles viennent des mêmes milieux démunis, miséreux, sans resources matérielles, mais aussi sans aucune bienséance. La rue devient le refuge de ces jeunes, c’est la rue qui les éduque, c’est la rue qui les occupe. C’est dans la rue qu’ils apprennent tout, la délinquance sous toutes ses formes, parce que ces bandes de jeunes qui deviennent des criminels , sont abandonnés par les parents, la société et l’état, c’est un cercle vicieux, qu’il faut absolument rompre..
Ces jeunes sont poussés dans la rue, par les leurs. Ils leurs apprennent à mendier à voler à sévir dans les quartiers, une véritable plaie purulente. Le besoin chronique leur ôte toute dignité. C’est dans la rue qu’ils doivent chercher de quoi vivre et de quoi oublier leur condition (la drogue).
L’encadrement de ces jeunes désœuvrés des grandes villes est une nécessité absolue, car c’est bien eux qui sont sensés reprendre le flambeau. Plus on les délaisse, plus le trou se creuse et le problème s’élargit et fait effet de boomerang.
L’éducation, l’éthique et l’instruction sont les piliers principaux sur lesquels on doit s’appuyer inexorablement pour bâtir une société développée. Si nous négligeons ces trois aspects, nous nous mettons tous en danger de décadence et d’écroulement.
Le vandalisme et la déprédation que nous subissons dans les villes et à toutes occasions, est le signe révélateur d’une crise sociale grave, qui va crescendo et qui risque de tirer le pays vers un gouffre sans fond.
Il est urgent de s’occuper de ces jeunes en mal de vivre, ces jeunes condamnés à devenir des prédateurs, des casseurs, des houligans, des toxicomanes. Ces jeunes font partie de notre société à quatre vitesses. Ils appartiennent à cette ville qui les a vus naître dans la misère et l’abandon. On a pas le droit de les ignorer et de juste les juger …