L’Europe de l’ouest vit la guerre en Ukraine, comme si elle était chez elle. Je me trouve en Allemagne et je constate l’engagement indéniable, irréfutable  de ce pays vis à vis de cette Ukraine si proche et si lointaine. Ce n’est pas, comme quand la guerre a lieu au Moyen Orient. Non, cette guerre proche est plus grandement perçue, par la société et les politiciens allemands. Des manifestations sont quotidiennement organisées dans les villes. Des dons d’argent de nourritures sont organisés, partout, incontestablement. 

 Les médias sont concentrés sur les événements tragiques, qui se passent en Ukraine, sur la détresse de la population ukrainienne, où souvent les hommes sont séparés de leurs femmes et de leurs enfants, pour aller rejoindre le combat. Les bombes pleuvent sur Kiev et sur toutes les villes ukrainiennes et tuent des civils, des civils innocents, qui jusqu’à il y a deux semaines vivaient paisiblement leur train train quotidien.

Aujourd’hui le voisin veut les envahir, il veut les humilier, veut les récupérer dans son giron. On dirait que le monde est un champs de bataille qui n’est soumis à aucune loi, sauf celle de la force et de la puissance. Sur cette base là sont attaqués les pays et sont asservis des peuples. 

L’Allemagne crie son indignation, mais à quoi ça sert? L’agression continue. Les populations ukrainiennes se mettent en mouvement et quittent leur pays, pour fuir la guerre. Des centaines de milliers de réfugiés rejoignent l’Europe de l’ouest. La Pologne a reçu le plus grand nombre, l’Allemagne aussi. 

Les autorités allemandes sont à pied d’œuvre pour faciliter l’intégration de cette population en détresse. Des écoles reçoivent des enfants déjà. Des familles proposent d’héberger des réfugiés venus d’Ukraine. Des bus remplis d’ukrainiens handicapés affluent dans les villes allemandes. Les services sociaux mettent en branle toutes les aides et les moyens possibles pour entretenir ces réfugiés. Ce n’est pas facile, car par exemple ceux qui ont des handicaps ont besoin de traitements spéciaux. 

Les guerres sont une calamité pour les peuples et une mine d’or pour ceux qui les provoquent.

Les ukrainiens sont les bienvenus en Allemagne, personne n’oserait crier au scandale, comme c’était le cas, quand Merkel a décidé de recevoir des syriens et des afghans. Non, les ukrainiens sont blancs  et sont européens et c’est différent.

Le monde est impitoyable, car il est injuste et pratique le favoritisme, même dans l’agonie et l’affliction. Je suis persuadée qu’ici en Allemagne on pense que les ukrainiens adorent le même Dieu, pratiquent presque les mêmes rituels religieux, ont la peau claire, donc ils s’intègreront facilement et surtout ne constitueront aucun danger pour la société germanique. 

Toujours des croyances et des préjugés, nous acceptons ce que nous croyons, nous ressembler et nous rejetons ceux qui sont différents , ces inconnus qui pratiquent d’autres croyances,  même si eux aussi souffrent des mêmes maux et fuient les mêmes guerres effroyables

Souvent je me demande ou se trouve vraiment la vérité? Dans quelle direction et dans quel version? Car les guerres c’est toujours les forts, les riches et les puissants, qui les provoquent, c’est toujours ceux qui ont un interêt quelconque qui les encouragent. Les peuples quelle que soit leur origine sont toujours victimes, qu’ils soient blancs, bruns, noires ou jaunes. 

 

Print Friendly, PDF & Email

Articles Similaires

Laissez un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :