Nous vivons l‘ère du dénigrement de l‘islam entant que religion et entant que culture. Le monde occidentale rejette l‘islam et l‘accuse de toutes les tares et de tous les maux. Pourtant le monde musulman n‘a jamais cherché à nuire à l‘occident, bien au contraire. C‘est l‘occident qui a colonisé et dérobé les richesses des terres d‘islam de la mer Méditerranée jusqu’au pacifique.
L’hégémonie et l’expansionnisme européen au 18ème et au 19ème siècle constituent la cause de l’immigration et le mouvement des populations musulmanes des anciennes colonies vers l’Europe. L’Europe avait besoin de main d’oeuvre, pour faire rouler ses usines, extraire son charbon, nettoyer ses villes, exécuter des travaux ingrats etc..
Des familles maghrébines, africaines, pakistanaises, hindoues, bengalies, indonésiennes, malaysiennes, turques issues, pour la plupart d’anciennes colonies européennes, désargentées, sous développées, auxquelles on a volé toutes les richesses et qu’on a maintenu dans le sous développement et l’indigence. Se voient contraintes de se déplacer vers cette Europe qui a démuni leurs pays, à la recherche d’un gagne pain.
Ces différentes ethnies d’une même religion, mais de différentes cultures sociales, se sont installées en Europe. Elles sont devenues une partie du tissus social de leurs pays d’accueil, tout en vivant dans des HLM ( Habitation à loyer modéré) et des ghettos, elles sont discrètes, effacées et travailleuses.
Le problème a commencé à se poser pour l’Europe, lorsque la deuxième et la troisième génération de ces immigrés ont commencé à voir le jour. De nouvelles générations de citoyens-étrangers. Ils sont citoyens par leur droit de sol et étrangers à cause de leur culture et du milieux immédiat dans lequel ils grandissent et aussi à cause de la couleur de leur peau. Leur milieu familial est musulman et la société où ils évoluent est laïque et libérale. Qui ne connaît que ‘Fatima, la domestique’ et ‘Mohamed le jardinier’
Ces jeunes générations nées loin de leur pays d’origine (celui de leurs parents) mais qui y restent toutefois liés, par les liens de sang et de la culture, qui a bercé leur enfance. Se retrouvent déchirées entre deux mondes, celui de leur quotidien au sein de leur famille et celui dans lequel, elles doivent bâtir leur avenir et s’intégrer. Ce dernier est d’apparence tolérante et ouverte, mais en réalité raciste et sélectif. Pourtant ces jeunes nés en Europe, ont été trempés dans la culture occidentale et se considèrent aussi européens que les européens pure souche.
Au fait c’est un dilemme que vivent ces deuxièmes et troisièmes générations d’immigrés. Elles sont nées dans ces pays occidentaux, mais n’en possèdent pas l’apparence. Elles n’ont connu que l’école et la rue, dans leurs villes natales, qu’il s’agisse de Paris, Berlin, Londres ou Amsterdam. Pourtant ces jeunes se sentent, contre tout attente, étrangers et marginalisés. Ils ont beau étudier, s’instruite, gravir les échelons de la société. Ils n’en restent pas moins ‘aliens’ à cause de leur peau, basanée ou carrément noire et de leurs cultures originelles.
Cette crise d’identité brisent ces enfants d’immigrés, et réduit en cendre leur ambitions d’integration effective. Ils sont européens de naissance et musulmans de culture. Autrement dit, ils deviennent un mélange malvenu, qui n’appartient à aucune des deux cultures. C’est là que commence la crise. Le tapage médiatique qui dénigre leur culture, les traite de terroriste, ainsi que la politisation et l’instrumentation de leur religion. Les met au bas de la société, qui est normalement sensée être la leur.
Ces générations qui n’ont pas toutes réussi une intégration à l’occidentale et qui ont échoué dans leur parcours scolaire qui se sont frottés à leurs pairs occidentaux et qui ont connu l’amalgame, le rejet et le racisme. Tous ceux là commencent à se poser des questions sur leurs origines, sur le pourquoi du rejet qu’ils rencontrent à tous les niveaux.
Ils ne peuvent continuer à être dénigrés et considérés comme citoyens deuxième ou troisième classe. leur dignité et leur amour propre, sont bafoués. Cette société qui les a vu naître et qui, pourtant leur refuse une reconnaissance entière. Beaucoup d’entres eux se sont attaqués au problème en écrivant des livres et en analysant le phénomène, en le critiquant et en le montrant du doigt, d’autres ont cherché la vengeance?
C’est bien là qu’intervient l’extrémisme et le fanatisme. Plusieurs parmi ces générations bannies ont trouvé refuge dans un extrémisme à connotation religieuse, créé spécialement pour eux. Tourner le couteaux dans la plaie et frapper la où ça fait le plus mal, l’ego. Présenter l’islam comme une arme capable de venger les souffrances sociales subies par cette catégorie.
Ne pouvant se résigner et accepter le statut quo imposé par la société qui les a vus naître. Ces jeunes, par réaction, ont commencé à exhiber leurs origines lointaines. Un sursaut ostentatoire, dans la façon de s’habiller, de prier et d’exhiber leur appartenance à une autre culture, dont, en réalité, ils ne connaissent que les rudiments. Rappeler à chaque fois, qu’ils sont là, par leur naissance, mais qu’ils sont aussi fiers de leur origine.
Prenant l’exemple de la France, les frictions commencent, lorsque les femmes échangent leurs minijupes contre une burqa ou un foulard. Les hommes, eux laissent pousser la barbe et s’habillent en afghan. L’apparence est devenue une sorte de défi identitaire, on s’habille différemment parce qu’on pratique une autre religion. L’islam est devenu le refuge, l’échappatoire d’une génération mal aimée.
L’islam appris online, un islam étrange, qui prône l’intolerance, qui ne parle que d’interdits et de châtiments divins. Un islam culpabilisant et austère. Un islam non pas inculqué par les parents, ou les savants musulmans. Il est prêché par des hommes et des femmes derrière lesquels se cachent, des conspirations et des idéologies sanguinaires.
Un pseudo-islam, une mouvance qui recrute les âmes perdues, les marginaux, les indignés, les facilement influençables, ceux qui ne savent pas que l’islam est avant tout :Une éthique.
Tous ces réseaux obscures, qui se cachent derrière l’écran d’un ordinateur, ou derrière les visages compatissants de prêcheurs hypocrites. Une religion à laquelle on colle des stéréotypes et des clichés. Un concept religieux créé, pour ces âmes blessées à la recherche d’une dignité perdue.
Le tapage médiatique, en France par exemple, qui prend des ampleurs inquiétantes et qui n’a d’autre but que de dénigrer l’islam. Auxquels sont invités des pseudo-lettrés. Qui au lieu d’élever le débat sur l’islam, continuent à en donner une image médiocre et incompréhensible. C’est à se demander si ce n’est pas fait exprès.
Le mot islam est toujours accompagné de peur et de méfiance. Et le bourrage de crâne et l’endoctrinement sur internet, qui s’adressent à l’ego d’un musulman fragile, plutôt qu’à sa foi et à son âme écartelée. Lui donnant le droit de châtier, bannir et condamner les contrevenants à cette loi rigide et obscure, leur faire croire qu’ils sont la main de Dieu sur terre. Au fait on ne sait pas en vérité qui se cache derrière cette vendetta contre l’islam, cette guerre qui veut à tout prix le défigurer.
La nouvelle politique de la France en la matière a contribué à exacerbé cette influence néfaste de ce pseudo-Islam de la peur. Les politiciens français se cherchent toujours un bouc émissaire et rivalisent entre eux brandissant comme étendard: la dangerosité de l’islamisme, un mot qu’ils ont inventé à cette fin. Afin de détourner l’attention des populations mécontentes socialement et économiquement. Leur montrant l’islam comme le seul péril, qui les guette et réveillent les émotions et le nationaliste primaire. Une stratégie vieille de plusieurs siècle..’diviser afin de régner’.
C’est la guerre des cultures et des ethnies, comme si le monde n’avait pas connu ça auparavant et en a pas assez souffert. L’Europe a connu sa guerre religieuse de trente ans. Le fanatisme touche toutes les religions, si elles sont utilisées pour asservir l’homme et non pas pour éclairer son chemin. On parle de l’islam comme étant rétrograde. Que ses lois sont archaïques et hostiles à l’homme moderne, aujourd’hui plus que jamais. On se donne le droit de caricaturiser son prophète et de considérer cet affront à toute une nation: liberté d’expression.
Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Goethe, Georges Bernard Shaw, pour ne citer que ceux là, ont prononcé des témoignages nobles et honorables, sur le prophète de l’islam, Mohamed que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui. Sur son message, son code moral et son établissement d’un état, une nation vaillante fondée sur les principes sociaux, l’intégrité morale et le partage.
Que dire alors du catholicisme, de l’évangélisme ? Des tribunaux de l’inquisition, l’asservissement de toute femme, qui fait preuve de courage et de témérité dans ses époques obscures. Elles sont traitées de sorcières et sont brûlées vives. Ces femmes juives qui se rasent le crâne pour ensuite mettre une perruque et qui ne sont considérées, par leurs maris extrémistes, que comme des instruments de procréation. Les guerres atroces menées au nom de la chrétienté.
Certes l’Occident a adopté le régime laïque dans ses systèmes politiques modernes, mais le fanatisme religieux se manifestent encore aujourd’hui dans ces société dites laïques.
La religion reste déterminante et crée la division, des groupes fanatiques constituent des sectes extrémistes, de la Scandinavie jusqu’au en Amérique du Nord. La religion est même devenue le cheval de bataille de beaucoup de politiciens fondamentalistes, qui l’utilisent pour creuser l’abime entre les ethnies et les cultures.
L’homme a besoin de l’homme pour assouvir sa haine et son courroux . L’homme est un être vengeur vindicatif. Même la démocratie, les droits humains et les religions ( quand elles sont asservissantes) n’ont jamais contribué à en faire un être pacifique qui aime son prochain.
Aujourd’hui grâce à une remise en question à l’adoption de certaines méthodes d’introspection et de méditation à la recherche du calme et de la sérénité. Nous commençons à nous poser des questions sur le sens de la vie, le sens de cette violence exacerbée de cette haine de l’autre. Nous avons commencé à plonger aux finds fonds de notre âme pour chercher la réponse. La réponse au mal-être et à l’agitation qui nous submergent. Nous comprenons mieux les malaises et les injustices que connaît notre monde, que l’être humain a un besoin primitif de voire le mal chez l’autre, surtout chez celui qui est d’une culture ou d’une couleur différente. Des thérapies spirituelles, qui incitent l’homme à prospecter les profondeurs inconnues de son être, pour essayer de retrouver sa vraie identité, son authenticité, celle d’un humain avant tout, un humain qui consacre l’humanité et qui lui rend toute sa splendeur.