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    L’humain est il humain ?

    J’ai encore du mal à comprendre le genre humain. J’ai compris un seul aspect. Il ne faut pas continuer à le percevoir selon mon ressenti et selon mes principes. L’être humain est complexe et court toujours vers ce qui l’intéresse, vers ce qui est le mieux, pour sa personne. Il agit selon ses lubies, ses désirs, et pense rarement dans le sens de la communauté.
    L’être humain est insouciant et réfléchit, rarement de manière altruiste. D’ailleurs le mot altruiste existe pour désigner une certaine catégorie d’humain, qui est une denrée rare dans nos sociétés. Je suppose que si l’altruisme était une attitude normale, une qualité répandue chez les humains, ce terme-là, ne serait pas une simple rhétorique qui décrit une quintessence rare.
    L’altruisme ferait partie des principales qualités humaines, or il ne constitue qu’une simple exception.
    Selon mon expérience de la vie, j’ai rarement rencontré des humains engagés (sauf de rares cas) prêts à sacrifier parfois leur propre plaisir, et leurs propres biens, pour l’amour de l’autre.
    Même l’amour, qu’on peut ressentir pour l’autre est ramené vers notre propre bien être et ce qui nous rassure nous et pas l’être aimé. On a tendance à projeter nos angoisses sur l’autre. On confond amour avec possession. Autrement dit, lorsqu’une personne aime une autre, cet amour devient une excuse pour se l’approprier et pratiquer une sorte de pression émotionnelle sur elle, ou lui.
    En ce sens que, aimer devient une appropriation,  »Tu es mien ou mienne, parce que je t’aime’. Tu dois me récompenser pour mon amour pour toi, en acceptant ma dominance affective. Qui à travers le temps devient une sorte d’obsession, une culpabilisation permanente, qui étouffe l’autre et le maintien dans une sorte de prison émotionnelle.
    L’être humain est souvent amoureux de l’amour, il est prêt à aimer n’importe qui et croire en n’importe qui, pour découvrir par la suite qu’il s’est complètement trompé et qu’il a ruiné sa vie.
    À mon avis il faut donner à l’amour et à l’attachement à l’amitié leur dimension universelle. Aimer sans attendre quoique ce soit de l’autre, comme donner sans rien attendre. L’attente est un handicap majeur, qui détruit toutes les relations. Les gens sont avec toi, tant que tu es détaché, le jour où tu demandes de l’attention, où tu veux partager réellement quelque chose avec eux, ils résistent, se braquent et te réduisent à ta seule dimension d’être humain naïf.
    J’ai toujours aimé aller au fond des choses, je n’aime pas ce qui est superficiel et léger. Je m’engage toutes les fois que je peux et je donne de moi-même sans hésitation, mais jamais au grand jamais, je n’ai rencontré mon âme sœur, ni en amitié ni en amour, du fait que l’amour ou l’amitié sont soumis à plusieurs calculs chez presque tous les autres, que j’ai rencontrés dans ma vie.
    J’ai été souvent déçue par l’attitude désinvolte, nonchalante de certains, au cours de ma vie et leur comportement, m’a à certains moments, profondément blessée. J’ai connu des périodes de pure détresse, j’étais même anéantie. Ce qui m’a poussée, à me replier sur moi-même et de rejeter toute forme de relation humaine.
    La difficulté de trouver l’honnêteté, la sincérité et la confiance chez l’être humain devenait désespérante. Il m’arrivait de douter de moi-même, me jugeant trop exigeante, trop directe, trop honnête.
    Ces choses dérangent certains, dès lors qu’ils trouvent ces qualités lourdes à porter et à supporter, ça suppose une réciprocité, qu’ils ne sont guère prêts à assurer. Ils finissent, tôt ou tard, par dévoiler leur vraie nature. Dès qu’on touche à un point qui les incommode, ils dévoilent leurs vraies natures, se mettent sur la défensive et deviennent futiles à mes yeux.
    J’ai passé une grande partie de ma vie, à replacer, les gens dans leur vraie dimension et j’ai appris à ne rien attendre de personne, que si je fais un geste, je le fais par ma propre volonté et je suis disposée à en tirer les conséquences.
    Ces catégories de gens que je décris ne sont pas forcement des mauvaises gens. Ce sont des personnes limitées et formatées pour donner d’une certaine façon, des gens qui pensent à leur propre intérêt avant toute chose. Ce n’est pas méchant, c’est juste insupportable pour quelqu’un comme moi, qui cherche l’authenticité et l’amour inconditionnel. Encore cet idéalisme qui m’a bouffé l’existence et qui continue à le faire et que je ne changerais, pour rien au monde.
    Aujourd’hui, je vis ces choses-là avec moins d’émotion et moins d’attente, car j’ai fini par comprendre la leçon. Ça me rappelle à chaque fois ‘L’insoutenable légèreté de l’être’ de Kundera.
    Les gens, ont juste envie de passer un moment agréable, s’éclipser et oublier, leur rappeler certains événements, où certains engagements, même par le regard, les rend mal à l’aise. Dès lors qu’ils ne peuvent pas toujours expliquer leur comportement et leur nature éhontée.
    Pour se protéger des aléas de la vie, il ne faut s’attendre à rien de personne. Apprendre que lorsqu’on est demandeur (alors qu’on est souvent donneur) on risque d’être rabroué, d’être déçu. Les gens sont frivoles, mondains de nature et ils ne donnent qu’un tout petit peu ou parfois rien du tout. Restons légers sans être superficiel, aimons notre prochain, donnons, au nom de Dieu et seulement en son nom.
    Le jour où on décide de donner de notre temps, notre argent, de notre patience et notre amour, donnons selon nos possibilités et gardons en tête que notre altruisme ne nous donne pas le droit de juger le manque d’altruisme chez l’autre. Même si l’être humain est souvent décevant, irresponsable, impudent, sans vergogne. Il reste un être humain. J’ai le choix de le côtoyer ou de le bannir de ma vie, mais pas de le juger, ou de le condamner.
    C’est la conclusion à laquelle je suis arrivée dans cette vie, chacun devrait vivre sa vie comme il entend. Les désillusions, les déboires, l’amertume, le dégoût et le désenchantement font partie de cette vie éphémère. C’est à son image et ça le restera jusqu’à la fin des temps. L’expérience, les désappointements, nous inculquent à travers des années la sagesse, le pardon et la tolérance…
    Alors, pardonnons, soyons sages et tolérants !!

     

     

     

     

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