J’ai visité Berlin, une ville, une histoire !
L’événement phare de mes vacances en Allemagne, est ma visite de Berlin, après la réunification de l’Allemagne en 1989. Je suis venue souvent en Allemagne, depuis mais l’occasion ne s’est pas présentée, pour que je visite Berlin. Cette fois-ci, j’ai décidé de le faire. De prendre le temps nécessaire, pour visiter cette ville, dont j’ai encore un vague souvenir au début des années quatre-vingt lorsqu’elle était encore divisée par un mur. Lorsqu’il y avait deux Berlins avec des checkpoints de par et d’autre, un point d’accès aux mains des américains et un autres aux mains des Soviétiques.
J’ai visité un checkpoint en plein centre ville de Berlin, les allemands l’on gardé comme souvenir d’une division lointaine, il s’agit de Charli’s Checkpoint. Il se trouve en plein milieu de la Frederich Strasse. Une rue centrale où se trouve de beaux magasins et de belles résidences.. Entièrement rénovée, car c’est la rue qui marquait la frontière entre l’Est et l’Ouest.
D’ailleurs ce qui m’a frappée dans ce centre c’est sa tranquillité, un quartier paisible, où seules les bicyclettes circulent.
la ville n’est pas encore à son pic touristique, le peu de touristes qu’il y a, passent presque inaperçus. Il y a aussi bcp d’allemands qui découvrent leur capitale, pour la première fois. Certains touristes prennent des guides personnels, qui les accompagnent partout dans la ville.
En effet, j’étais devant le Reichstag (le parlement allemand avec plus de 700 députés) et j’ai remarqué un groupe de touristes israéliens avec leur guide. J’etais assise et j’attendais le bus Hop on Hop off, quand une voix forte, attire mon intention. Je me retourne c’était le groupe israélien, dont le guide s’est complètement lâché et parlait à voix haute, avec bcp de véhémence et de conviction. Je ne comprenais pas ce qu’il disait (il parlait vraisemblablement hébreux ) mais j’ai compris d’après le ton de sa voix, sa façon de gesticuler et de crier, comme pour convaincre son auditoire, alors qu’il relatait l’époque nazie, l’hymne national de cette époque (Deutschland über alles ), qui voulait dire l’Allemagne au-dessus de tous etc..Bien entendu cet hymne n’existe plus et les allemands n’aiment pas en entendre parler. Ce guide essayait de faire vivre l’époque de la persécution des juifs par le groupe qu’il accompagnait, mais j’ai vu que parmi eux bcp souriaient de le voir échauffé, énervé voir déchaîné.
C’était juste une anecdote, pour donner plus d’âme à ma visite de cette ville, qui a été déchirée apres la deuxième guerre mondiale et le régime nazi qui a ravagé le monde et tué plusieurs millions d’êtres humains, juifs, russes et européens en général. L’Allemagne devait être affaiblie, maîtrisée, apprivoisée par les grandes puissances de l’époque, qui ont gagné la guerre. Elle a été donc partagée entre les soviétiques et les américains.
Tout cela appartient à l’histoire, car l’Allemagne a récupéré son autonomie et a récupéré la ville de Berlin entièrement. Sa politique hégémonique et expansionniste de l’époque, s’est transformée en une politique économique florissante.
J’ai profité de ma visite à Berlin, pour aller aussi à Potsdam. Une petite ville pas très loin de Berlin, qui était le lieu de vacance du Roi Frédéric II de Prusse. Il y a construit une villa, plutôt un palace qu’il a appelé le Palais Sans Souci. Ce palace célèbre dans l’histoire prussienne, fut érigé au début du 18ème siècle et il a continué à être fignolé, jusqu’en 1918, qui a marqué la fin de la Monarchie. Frédéric II passait ses vacances dans cette belle demeure au parc étendu, fuyant ainsi les événements accélérés et les festivités épuisantes à la cours de Berlin.
En 1990 le Palais Sans Souci et tous les autres châteaux qui l’entourent ainsi que les jardins et le parc, furent déclarés patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le charme de Potsdam est prenant, j’ai visité ses ruelles, j’ai flâné et j’ai admiré l’architecture baroque de ses bâtiments. Les rénovations vont bon train et les chantiers sont nombreux dans la ville.
Parmi les choses étranges que j’ai remarquées dans la ville de Berlin, c’est le fait que sa population est très hétéroclite, c’est une ville cosmopolite, je n’ai pas eu de contact avec les gens, mais j’ai tout de même senti une sorte de nonchalance et d’indifférence, c’était perceptible. J’ai même eu une altercation avec une vendeuse assez agressive, qui m’a parlé d’un temps solennel, comme si elle voulait me donner une leçon sur le règlement du magasin. J’ai eu cette impression d’arrogance qui est propre à bcp d’Allemands. Son ton avait une connotation vexante. Je l’ai remise à sa place, dans sa langue. Je me suis en plus, plainte auprès de la réception du magasin. Mais je ne veux pas donner une grande dimension à cet événement. Je me suis rappelée que l’Allemagne était divisée. Qu’il y a jusqu’à aujourd’hui une grande différence entre les Osises et les wesises, c’est à dire les habitants de l’EST et ceux de l’Ouest.
J’ai appris que les salaires sont différents de l’ouest à l’Est. Que les Osises touchent moins que ceux de l’ouest, car l’état allemand pense que la vie est bcp moins chère à l’Est.
Je me dois de vous raconter une autre anecdote, alors que je visitais les ruines de l’église du souvenir de Berlin (Gedächtniskirche ). Des caméras étaient partout et un grand remue-ménage, régnait. Je me suis retrouvée dans la foule qui semblait attendre quelque chose. (Je ne savais pas quoi) J’étais au milieu de cette foule et j’entendais une voix crier « ne bougez pas attendez « . Je suis restée figée, je n’ai pas osé bouger de ma place. Voilà que de nouveau la même voix qui crie « allez y les comparses, marchez droit devant vous » c’est là que j’ai compris que je me suis trouvée en plein tournage d’un événement cinématographique. C’était assez amusant, je me suis dites peut être que j’apparaitrais un jours dans un documentaire dans une des chaînes allemandes.
l’expérience Berlin était fort intéressante et je pense y retourner un jour, cette fois avec mes sœurs, qui aimeraient bien que je leur serve de guide, dans la découverte de l’Allemagne.
Hier j’ai pris le train du retour et je suis de nouveau à Francfort encore quatre jours et je retourne au Maroc. Les vacances sont terminées. Ramadan va commencer bientôt et je suis contente d’avoir eu cet intermède. Le changement fait du bien et nous aide à continuer à encaisser parfois, la routine peut être souvent néfaste. Il faut bouger de temps en temps voir du pays, selon les moyens et selon les circonstances. La vie est courte, même si on a pas toujours cette impression, elle nous rattrape. C’est pour cela qu’il faudrait en faire quelque chose d’agréable de vivable..