C’est à un âge tardif que nous nous réalisons qu’il faut aussi vivre, pour soi. Lorsque la force et l’énergie commencent à décliner. Lorsqu’on sent que la vie nous file entre les doigts, qu’on a beau nous accrocher, elle nous murmure, votre temps est révolu. Il fallait profiter des moments précieux, irréversible. Profiter d’une jeunesse éphémère, limitée dans le temps. À ce moment-là nous étions occupés à donner de l’amour aux autres à soutenir les autres à partager tout avec les autres. Certes, on se dit que c’est la loi de la vie, on a reçu des nôtres, il est de notre devoir de donner à notre tour.
Alors nous donnons sans réfléchir, de notre temps, notre argent, notre énergie et notre jeunesse à ceux qui commencent à peine et ceux qui sont sur le départ.
La conception du monde, qui nous guide, repose sur le dévouement, la fidélité, la loyauté et l’entraide. On continue aveuglément à nous investir à s’engager pour des causes parfois perdues.
Rien ne nous arrête, l’esprit de sacrifice, l’altruisme, le don de soi-même sont des valeurs auxquels nous croyons fermement et sans lesquelles ne nous pouvons subsister.
Quand le cœur bat dans la poitrine et nous rappelle que le sang circule dans les veines et que nous sommes en vie, notre âme se meut dans la confusion, d’être ou de ne pas être. Aucune âme ne peut survivre, sans amour.
Quand je dis ‘Amour’, je parle de cette nourriture sublime qui vient toujours à notre rescousse, qui nous donne l’ardeur de poursuivre, dans les pires moments de désespoir. Qu’on soit dans la force de l’âge ou dans sa faiblesse, l’amour constitue le socle, le support qui nous aide à faire face aux aléas et aux déboires, qui nous menacent immuablement.
Tous les amours sont un baume pour le cœur et pour l’âme, mais l’amour divin reste l’absolution, la clémence, l’amour qui ne connait pas l’abandon, auquel nous restons connectés jusqu’à la fin !