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    L’état des aéroports au Maroc m’interpelle particulièrement. J’y ai travaillé pendant une certaine période de ma vie (1996 à 2005 )imagesCAZ50JPV. J’ai connu trois directeurs généraux de l’ONDA (Office National des Aéroports )

    Au début l’établissement s’appelait OAC ( Office des aéroports de Casablanca) si on comptait l’ancien aéroport Casa-Anfa, qui a été dernièrement converti en une nouvelle citée, ainsi que l’Aéroport de Tit Mllil.

    C’est celui de Nouasseur qui nous intéresse bien entendu, l’Aéroport Mohamed V , le Hub national qui compte à peu prêt dix millions de passagers par an.

    Le père fondateur des aéroports marocains est M. Ahmed Ebiyaz. Au tout début c’était l’OAC qui est devenu ONDA par la suite, ce qui n’était pas une mince affaire. Mais pour ce pionnier, les aéroports étaient sa raison de vivre. Je salue son immense travail, car c’est bien lui qui a posé les jalons de l’Aéronautique nationale et à fait intégrer le contrôle aérien aux aéroports et à construit une gare ferroviaire, en collaboration avec l’ONCF,  pour relier l’aéroport Mohammed V à la gare de Casa-port. Certes il n’a pas fait ça tout seul, il avait une équipe d’ingénieurs et de techniciens en aéronautique expérimentée et dévouée à la tâche, qui lui a prêté main forte. Je leur rend hommage à tous car ils sont partis de rien et ont créé un établissement national de grande envergure économique

    A mon époque,  chaque secteur de l’ONDA avait son importance. La gestion d’aérogare, qu’on appelait fonctionnement, comptait aussi des hommes et des femmes qui maîtrisaient leurs métiers. Les agents d’aérogare, ou agents d’accueil avaient un rôle bien précis, c’est répondre à tous les besoins quotidiens de fonctionnement. Accueil, bagages, passerelles, piste tout ce qui a trait à la bonne administration d’une zone de traffic passager. Aucun métier n’est laissé au hasard. Le directeur de l’Aéroport supervise tout ce monde grâce au briefing et au débriefing.

    Je ne veux pas lancer des fleurs à la gestion de l’époque, car elle avait ses zones d’ombre aussi. Mais je voudrais juste souligner que la relève depuis le départ de Ahmed Elbiyaz en 2000, a trouvé une infrastructure pas des moindres et un savoir faire sur lequel elle pouvait bâtir et développer le secteur aéroportuaire dans de bonnes conditions.

    Aujourd’hui nos aéroports sont devenus plus nombreux et celui de Casablanca plus grand encore. Mais le développement des ressources humaines n’a pas emboîté le pas à la prolifération des infrastructures. Nous continuons à bâtir des aérogares dignes de palaces, mais nous ne les accompagnons pas d’un développement des ressources humaines.

    Cette mentalité qui méprise la formation et l’éducation est handicapante. On continue aveuglément à croire que le fonctionnement des aérogares peut être assuré par n’importe qui, pas besoin de formation.

    Avant mon départ volontaire en 2005, j’ai assisté abasourdie, au ‘recyclage’ d’une grande partie de gardiens et de ‘chawouches’, dont le niveau d’étude est nul ou ne dépasse jamais le certificat d’études primaires, en agents d’accueil.

    C’est vous dire combien le service délivré aux passagers et dédié à la bonne marche des différentes unités aéroportuaires est peu important aux yeux de certains .

    D’où, mon premier billet sur l’Aéroport Mohammed V, la qualité et le niveau de gestion de ses aérogares, qui laissent énormément à désirer. فاقد الشيء لا يعطيه

    J’ai tenu à donner un petit exemple, que j’ai un peu vécu, alors que je faisais de la formation, mon cheval de bataille en vain. Pour enfin jeter l’éponge et quitter cet établissement à jamais.

    le site web de l’Office

    http://www.onda.ma

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