De loin j’observe l’action populaire marocaine et je l’applaudis. On devient de plus en plus conscient de ce qui nous entoure. Le marocain connaît dorénavant ses droits et les moyens de les obtenir aussi.
La classe défavorisée lutte pour sa survie et de manière civique et civile. Je la félicite.
C’est un appel au secours à peine déguisé, c’est une manifestation du ‘Nous’ en tant que société civile. Nous sommes là, nous existons, arrêtez votre mépris !
Certes ceux qui travaillent dans ces sociétés, dont les produits sont boycottés, sont aussi des marocains et font aussi partie de cette frange déshéritée de la société. Mais marocains, pour marocains tout le monde est dans la même galère. C’est quitte ou double ! C’est aux patrons de faire preuve d’un peu plus d’humanisme et d’altruisme. Au lieu de mépriser l’action du peuple, de l’accuser de tous les maux, même de trahison. Ils devraient rectifier le tire, traiter les gens avec moins de mépris, ne plus les regarder de haut et leur imposer des décisions asociales qui creusent encore plus dans leur porter monnaie et qui raclent le fond de leurs tiroirs, pour les laisser complément sur la paille.
Les industriels sont appelés à ménager le pouvoir d’achat de la population, c’est avec elle qu’ils font leurs dividendes. Organiser des conférences de presses discuter un peu avec la société civile, écouter sa version des choses, établir le contacte. Le citoyen marocain n’a aucun moyen d’agir et ne dispose d’aucune visibilité, pour influer le marché national. Il n’y a aucune association de protection du consommateur, les gens se voient contraints de prendre leur destin en main.
Les représentants du peuple sont aux abonnés absents, les partis politiques passent leur temps à essayer de se positionner sur l’échiquier politique. Le gouvernement est occupé ailleurs. La société doit se mobiliser, elle même par les moyens dont elle dispose et il se trouve que les réseaux sociaux remplissent bien cette mission, mieux que le parlement. De toute façon la société a perdu toute confiance en ses hommes politiques, lorsque ces derniers, au lieu de comprendre leur cri de détresse, les traitent de traîtres et de ‘mdaouikh’ on comprend mieux la frustration qui règne.
Relevons le niveau et discutons d’égal à égal et cessons de mépriser la société, le dédain dont font preuve nos politiciens est une erreur de vision et un manque de compassion. Si eux peuvent faire leurs courses sans compter, ou s’ils disposent de voitures de service avec carburant, c’est grâce à la contribution de cette classe moyenne, qu’ils prennent pour de l’acquis et traitent par dessus la jambe …