Je ne suis la mère de personne !
Fati avec les jumeaux Amine & Sofia
Non, je ne suis pas une mère, je n’ai pas connu les affres de la maternité. Lésée ou épargnée, je ne puis me prononcer sur la destinée. Il paraît qu’être mère signifie infiniment d’amour, d’abnégation et de dévouement. Certes je n’ai pas eu la joie d’enfanter, mais j’ai eu le bonheur de donner de ma vie, de mon temps de mon cœur. Je l’ai fait sans calcul et sans rationner mes doses d’amour et d’altruisme. Je l’ai vécu comme l’aurait vécu une mère vraie.
Je prenais mon rôle très à cœur et je ne faisais pas les choses à moitié.
J’étais souvent la doublure qui assure, celle qui assume et croit fermement en son noble rôle, de mère doublure .. J’ai passé des nuits blanches, j’ai pouponné, j’ai nourris, j’ai surtout aimé de toutes les fibres de mon corps et mon cœur. J’ai éduqué, j’ai passé le message, me suis constamment trouvée dans la position de donneuse, de responsable de celle qui prend sur elle, les soucis des autres, leurs contraintes, parfois leur malheur aussi. Je me suis toujours sentie concernée, soucieuse en toutes circonstances. Je ne regrette rien, mais je sais aujourd’hui qu’une doublure reste une doublure et n’accède jamais au rôle..
le sort est jeté, pas de rebellion possible, car c’est écrit, c’est sculpté dans la pierre…
2 commentaires
Très intéressant. Merci pour écrire ce blogue.
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