Ambition.
Xi Jinping : “La Chine peut désormais regarder le monde droit dans les yeux”
Célébrant ses propres succès, Pékin dénigre l’Occident et ses difficultés face à la pandémie. Mais le spectre de la chute de l’Union soviétique hante la Chine et l’on ignore de quoi la nouvelle puissance montante va accoucher, analyse un quotidien de Singapour à l’issue de la session parlementaire annuelle.
Les parlementaires ont ainsi adopté un schéma directeur de développement pour les cinq prochaines années et établi des objectifs sur quinze ans, en cherchant ainsi à redonner de la vigueur à l’économie et à consolider la reprise post-Covid. Tout en tentant de persuader la population que la Chine “se trouve à un nouveau point de départ historique”, les sphères dirigeantes comptent guider la nation pour qu’elle progresse en profitant “des circonstances et de la dynamique actuelles”.
Un projet de grande puissance élaboré par la Chine
Depuis un an, les titres de la presse internationale ont été accaparés par les relations sino-américaines, l’épidémie de coronavirus, les théories sur les responsabilités dans la pandémie [incriminant la Chine], la diplomatie des “loups combattants” [l’agressivité verbale de certains diplomates chinois], ou encore l’animosité croissante de la communauté internationale à l’encontre de la Chine. Désormais, les gens se sont réveillés et ont découvert que la Chine avait, l’air de rien, élaboré un projet de grande puissance, avec notamment la volonté affichée de ne plus dépendre, à l’avenir, des États-Unis sur le plan technologique, et de ne plus tenir compte des remontrances du monde extérieur sur les questions de Hong Kong et de Taïwan. Décidant de réécrire les règles électorales à Hong Kong, elle n’accepte plus l’attitude de “donneur de leçons” de l’Occident.
En matière d’objectifs quantifiables, la Chine souhaite mettre à profit les cinq années qui nous séparent de 2025 pour surmonter le piège des revenus
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