Mon père me disait un jour ‘donne moi le téléphone, je veux appeler Moulay Hachem, il me manque, ça fait longtemps qu’il ne m’a pas parlé’. Mon père, à travers l’affection qu’il éprouvait pour sa famille, sœur, neveux etc.. qui habitent loin de lui et qu’il n’oubliait jamais. M’a inculquée le sens, le vrai sens d’une famille unie. Je l’ai vu pleurer à chaudes larmes le jour où sa sœur a rejoint le tout puissant. Grâce à Dieu j’ai grandis au sein d’une famille unie. Ma mère aussi adorait ses frères et sœurs et cherchait leur compagnie, pardonnait leur écarts parfois. Mes parents m’ont insufflé le sens de la famille, ils m’ont enseigné l’amour filiale avec subtilité et en me donnant l’exemple. Je remercie le tout puissant de m’avoir donné un père et une mère comme les miens. Aujourd’hui que j’ai vieilli je ne vois que des exemples qui me désolent la famille n’a plus le même sens, n’est plus aussi importante qu’avant. Certes, certains voient en cette solidarité familiale une sorte de clan, mais moi je ne vois que l’amour le partage et l’affection inépuisable, la protection. Ce qui touche les miens me touche aussi et directement, je ne peux croire qu’un membre de ma famille puisse me vouloir du mal, ou me détester. Car même quand il y a problème, le dialogue persiste et tout le monde donne naturellement le bénéfice du doute à tout le monde. Pour en revenir à mon père, je me rappelle qu’il se faisait du souci, pour ma mère et me disait, je prie ‘Dieu pour qu’il vous la garde, surtout vous les filles, longtemps après moi’ Il avait un pressentiment en me disant ça, il avait toujours peur que ma mère ne lui survive pas longtemps. C’est ce qui s’est passé d’ailleurs, ma mère avait 63 ans quant elle est allée le rejoindre dans l’au delà, cinq ans jour pour jour, après sa mort. J’ai perdu des êtres chers à mon cœur en plus de mes parents, mon beau frère, qui était un frère affectueux et compréhensif, et qui tenait à ce que je sois présente dans tous les événements heureux qu’il organisait. Il me parlait et s’inquiétait de mes problèmes, souvent il me disait que je pouvais compter sur lui et qu’il suffisait de lui dire ce qui me torturait. Didi mon grand frère adoptif ( mon cousin germain) au fait, m’adorait et était toujours là pour moi, je n’avais pas besoin de lui demander quoique ce soit, il savait ce qui me manquait toujours, et me l’offrait. Son affection, son dévouement était un baume pour mon cœur esseulé. Quand Je suis tombée malade en 1998, c’était lui qui venait me voir tous les jour. Mes sœurs se consacraient à moi nuit et jour, lui il venait me sortir, m’emmener en bord de mer. Il tenait à ce que je me rafraîchisse avec de l’eau de mer et je respire l’iode et l’air frais, pour me revigorer et me donner l’envie de vivre. Souvent je pleure de tristesse de voir que ‘les hommes de ma vie’ si je peux les appeler ainsi, soient partis plus vite que je n’aurais souhaité. Mais nous sommes à Dieu et à lui nous retournons. Mon père est parti à un âge normal, mais Fouad et Didi, sont partis trop vite. La famille est un havre d’affection, un refuge constitué de liens solidement ancrés dans nos cœur. La famille est là pour pardonner et aimer, c’est notre repaire infaillible. La remettre en question est un acte d’inconscience, la bannir et la condamner est un délire. Celui qui ne connaît pas son importance, minimise son rôle, peut même s’en passer, est un être fort, fort de sa faiblesse, fort de son indifférence et de son égoïsme. Je ne veux guère lui ressembler, même si je prends beaucoup de coups, je les encaisse et je pardonne….c’est pas pour rien qu’on dit الخوة حدها الدنيا. Malheureusement tout le monde ne saisit pas le sens profond de ce dicton. Les liens de sang ne changent pas pour devenir une eau courante. A moins qu’on le veuille au fond de nous, à moins que tout ce qui n’est pas soit devient futile et sans importance avec le temps. On peut vivre avec, on peut tout aussi bien le mettre en danger de disparition et ne jamais lever le petit doigt pour le secourir, comme on dit, la fréquence n’est plus la même .
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4 commentaires
Tu as raison Fati
La famille n’a pas d’égal dans les sentiments et dans la vie
Encore faut il que ce soit partagé
L’aisance et l’esprit de consommation éloigne les gens
Je t’embrasse
Oh! Oui cher Aziz tu as raison, mais toi en particulier tu es ma famille et tu le seras toujours
Je t’aime ma Tata chérie et je suis contente que tu sois ma famille et dans ma vie et jamais je ne voudrais que ca change. Malheureusement, certains ne connaissent la valeur de ce qu’ils ont seulement lorsqu’ils l’ont perdu.
Moi aussi je t’aime ma petite fée. Heureusement que tu existes, car tu m’apportes et tu apportes à toute ta famille un bonheur immense. Que Dieu te garde et te protège et protège ton enfant et tous ceux que tu aimes.
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