Il n’y a pas un seul citoyen à Casablanca,
qui n’a pas souffert d’une manière ou d’une autre de la mendicité croissante.
Nous sommes constamment harcelés, au feu rouge, dans les marchés, devant les mosquées, dans les rues en général. Ce fléau va crescendo, à nos mendiants s’ajoutent nos amis subsahariens, c’est la galère. Une circulation infernale qui vous rend presque ‘dingue’ et au milieu des chaussées encombrées, on trouve toujours quelques mendiants qui ajoutent à votre désarroi, en se promenant au milieu des voitures, prenant tout leur temps, avant de dégager le chemin.
Ce phénomène est-il normal? Certes, j’admets que ça l’est dans un pays comme le nôtre, mais rencontrer des mendiants de temps à autre dans la rue est acceptable, mais ce déferlement et cette ruée incontrôlable me laissent quasiment sans voix. Je me pose la question, suis-je obligée de supporter cet état de choses. Dois-je accepter cette réalité qu’on m’impose? Car je sens que les choses sont hors contrôle, ça va de mal en pis. Certes quand je sais que la mendicité existe aussi dans des pays aisés, je me dis ça doit être normal chez nous. Mais la tournure que prennent les événements me prouve que ce phénomène est ficelé est contrôlé par des forces invisibles, qui prennent le citoyen comme otage de leur vile ‘business’.
Qui pense donc aux intérêts du citoyen? Qui est supposé le protéger? Contre tout ce stress, et cette escroquerie quotidiens.
Des écoliers ‘font la manche’, avec leurs cartables sur le dos, des subsahariens mettent aussi leur grain de sel, certains d’entre eux vont jusqu’à proposer un service encore plus ‘subtil’ aux automobilistes. Les vendeurs de papier mouchoir et gadgets de tous genres, qu’on vous propose mille fois par jour. Parfois, on vous insulte si vous refusez de donner, on tape à la vitre de votre voiture avec insistance. Je me dis il y a qu’un pas à faire entre taper gentiment à une vitre et la briser complètement.
Notre société montre des signes alarmants d’un malaise profond, d’un manque chronique de civisme et d’éthique. Que faisons-nous? On en parle, entre nous, sur les réseaux sociaux, mais on ne fait rien de concret. Nous continuons à penser que ce n’est pas à nous de bouger, nous continuons à croire que l’état doit tout faire. Avec notre passivité, nous contribuons à rendre la situation irrémédiable.