Pourquoi naître ?
Comme disait Omar Alkhayyam, dans les Robayyiates : J’ai enfilé l’habit de la vie, sans me poser de question, sans même réaliser ce que je faisais. Dans la foulée je né à la vie et j’y fais face désarmée et je dois démêler ses fils, je dois comprendre ses rouages. Comme une immersion totale qui n’accorde aucune échappatoire .
Les journées, les semaines, les mois et les années passent inlassablement et je continue à faire semblant de vivre, à croire que je vis. À me dire que demain sera fait différemment, qu’un jour quelque chose d’extraordinaire se passera, qui changera la routine qui apportera la joie et l’espoir. Sans me réaliser, je continue sans relâche à subir la vie qui m’a été imposée. Mes désirs, mes ardeurs, mes aspirations se diluent dans le temps et deviennent des non-dits, des chimères et perdent de leur intensité.
Je me laisse vivre sans affronter cette réalité qui m’a été assignée. Je l’accepte faute de mieux et je subis ses revers, ses aléas et sa morosité. Au fond de moi je croyais vivre, car cette vie dont j’ignore tout est ainsi faite, de déboires de déceptions de frustrations, etc..
Aujourd’hui j’ai enfin compris que ma venue dans la vie était un défi à cette dernière, un défi que je me devais de relever. Je ne l’ai pas saisi, je ne l’ai pas appréhendé. J’ai agrippé mon existence avec frénésie, j’ai secoué ma destinée lui arrachant des cris qui se sont fondus dans le silence de l’inconnu et de l’impondérable.
Ce corps qui nous porte et qui abrite notre âme se fatigue à forcer de lutter. Le temps lui assène des coups et lui enlève sa vivacité.
Ainsi l’âme qui donne au corps, toute sa splendeur se sent alors comprimée et cherche à le déserter, il ne peut la retenir, car il n’est qu’accessoire périssable…
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