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    Allons-nous, jamais apprendre à respecter la loi et l’éthique! 

    le 17 mars 2021

    Certes, notre pays avance je n’en doute pas, mais les vitesses auxquelles il avance sont diverses. Il y a la vitesse ‘grande V’ d’une certaine classe et puis il y a toutes les autres vitesses. Mais il y a une chose qui rassemble tout le monde, c’est le mépris des lois et des codes. Tout le monde se croit au-dessus des lois, tout le monde se pense trop spécial pour subir la législation en vigueur.

    La rue est une arène où, d’aucuns se livrent des batailles, contre l’ordre, contre les convenances, les principes, les prescriptions, la morale. L’ordre public est une notion qui nous est inconnue, car tout le monde se croit maître de la rue, maître de l’espace et impose sa propre règle. 

    Les Casablanca adorent enfreindre la loi, ils transgressent le code avec un naturel ahurissant. Ils conduisent comme des hors-la-loi et se permettent toutes les infractions possibles et imaginables. Ils se sentent dans leur droit à eux, celui qu’ils se sont donné. Ils roulent à tombeaux ouverts, dépassent en ligne continue, brûlent le feu et les stops, ne respectent aucune priorité. C’est parce qu’ils croient maîtriser la conduite automobile, alors qu’au fait ils jonglent avec le danger, mettent leur vie et celle des autres en péril, sans souci aucun et surtout sans aucune éthique. Ces gens pensent bêtement que le code est fait pour les non intelligents, pour les mauviettes, pour les faibles. 

    Les pays qui ont réussi et qui se sont développés ont aussi veillé à réguler fermement la conduite automobile, la conduite en général,  dans leur espace urbain.  C’est en respectant les lois qu’ils sont arrivés là où ils sont aujourd’hui. L’Allemagne est le seul pays où il n’y a pas de limite de vitesse sur les autoroutes et ce n’est pas parce qu’ils méprisent le code, bien au contraire c’est parce qu’ils le respectent tellement, que l’état leur laisse le choix de choisir la vitesse à laquelle ils roulent dans les autoroutes. L’état leur fait confiance, car l’état les a éduqués et les a initiés et leur a appris à coup de leçons télévisées et à coup de pénalité à conduire dans les normes et leur a interdit de mettre leur vie et celle d’autrui en danger. 

    Au Maroc l’individualisme et le enlève-toi de là, pour que je passe’ est devenu la règle et nos chaussées, des terrains de combats permanents, où les gens s’entre-dévorent à coup de queue de poisson, de Klaxon, de ‘grillage’ de feu rouge et de stop. C’est le quotidien de chaque automobiliste, ou il se plie à cette règle de la majorité, où il reste chez lui et ne s’aventure pas sur les routes. 

    Mais à Casablanca il n’y a pas que des chauffards, il y a aussi des motards assoiffés de vitesse, qui étourdissent avec le bruit infernal, que leurs motos puissantes émettent,  leurs zigzags incessants, qui vous donnent le vertige. Ces motos sont une nuisance sonore réelle, une pollution caractérisée, qui met en danger le bien-être du citoyen

    Il y a aussi les mobylettes, les scooters, les bicyclettes, les carrioles, les charrettes, les chariots, les attelages. Toute une circulation hétéroclite, assourdissante et chaotique qui a lieu dans les avenues, les artères et les rues de Casablanca. Des engins qui circulent à Casablanca sans attestation, sans assurance, sans contrôle aucun. C’est le Far West, mais c’est le no man’s land. Il s’agit de la métropole, le moteur de l’économie nationale.    

    Cette situation est insupportable, surtout pour tous ceux qui tiennent à respecter les règles, ceux là souffrent et développent des pathologies cardiovasculaires et bien d’autres maladies psychologiques, dues au stress et à la pression, au bruit des Klaxons quand ils se déclenchent et vont crescendo et ne résolvent pas le problème, mais en créent d’autres, plus graves. 

    Nous disons que notre pays avance et gagne des points dans sa diplomatie, dans sa gestion des crises, comme celle de la pandémie actuelle, certes c’est la vérité, le Maroc se digitalise et dépasse même des pays avancés, mais le Maroc ne peut atteindre le sommet, si une grande partie de sa population reste à la traine. Une grande partie de sa population méprise les lois, une grande partie de sa population vie dans le moyen âge et utilisent des moyens de survie moyenâgeux . Nous ne pouvons prétendre avancer si une partie de notre enfance traine dans la rue et fait la manche, poussée par des parents indignes. 

    Témoignage dans la presse nationale ‘Une petite fille mendiante, raconte que si elle ne ramène pas de l’argent à la maison, sa mère lui brule les doigts’ où sommes nous, donc?

    La scolarité est un droit et doit être une obligation et les parents qui privent leur progéniture de scolarité doivent être punis par la loi.

    Casablanca englobe tous les problèmes du Maroc, c’est un petit Maroc avec sa richesse et sa précarité. C’est dans cette métropole qu’on peut constater l’opulence extravagante de certains et la misère et la déchéance d’autres. 

    Comme si notre misère n’était assez criarde et visible, on a invité d’autres miséreux à venir y mettre leur grain de sel.  Ces pauvres migrants subsahariens, qui traversent le désert pour venir tendre la main aux automobilistes et qui dans la foulée de cette détresse calamiteuse, ils fondent des familles, font des enfants et continuent à faire la manche en trainant leur progéniture. Si ce n’est pas ça le sous-développement et la misère, c’est quoi alors ?

    Notre développement doit se faire en amant et en aval, de haut en bas et dans tous les sens. On ne peut pas penser  que nous avançons alors que plusieurs régions du pays n’ont pas encore accès à l’eau potable et tirent le diable par la queue. On ne peut pas parler de puissance, tant que notre enseignement ne forme que des jeunes ratés, qui abandonnent leur scolarité en cours de route, ou bien ils vont jusqu’au bout, terminent leurs études et se retrouvent au chômage, parce que leur formation ne leur ouvre aucun débouché, ne leur assure aucune perspective. Ils se lancent bon gré mal gré dans l’emploi précaire ( livreurs, porteurs, vendeurs ambulants, etc..) 

    Les dernières résolutions sociales de la haute autorité de l’état sont de bon augure et promettent une couverture sociale et médicale aux plus démunis, qui sont malheureusement la majorité du peuple. J’applaudis cette décision éclairée. J’ose espérer qu’elle sera suivie d’autres lois organiques qui protègeront  notre enfance et sa scolarité. Qui banniront la mendicité sous toutes ses formes et qui réduiront l’écart monstre entre les classes.

    Nous rêvons tous d’un Maroc développé, fort de son économie, de ses ressources humaines. Un Maroc qui préserve la dignité de son peuple, qui protège son enfance et qui sert d’exemple à sa région et son continent. Nous avons déjà amorcé cette évolution et nous souhaitons la voir se concrétiser dans les années à venir!  

     

     

     

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