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    Montréal, ma ville !

    Montreal change de jour en jour, malheureusement je ne peux pas dire en mieux, car j’ai connu cette ville pour la première fois en 1983. Mon premier sejour, j’étais encore étudiante en Allemagne et je venais y passer mes vacances d’hiver avec ma sœur qui a son tour était étudiante en faculté de Pharmacie à l’université de Montréal.

    Je suis tombée amoureuse de cette ville attachante, cosmopolite et ouverte, malgré la dure période hivernale. Je me tenais parfois  debout sur la l’avenue Côte des Neiges, admirative devant l’activité incessante qui se déroulait sous mes yeux. Les autobus qui ne s’arrêtaient jamais malgré une chaussée pleine de neige. Tout le monde vaquait à ses occupations, malgré le froid glacial et les quantités de neige qui jonchaient les rues et les avenues, avant le déblayage.

    J’ai décidé de venir y vivre après mes études en Allemagne. Je devint alors immigrante en octobre 1988. Je vins m’y installer en 1990. Un air d’authenticité et de fraicheur caractérisait la ville. Les quartier Côte des Neige, Queen  Mary et le centre ville étaient pétillants et vivants. Je me retrouvais dans ses cafés, ses salles de cinéma, ses Platzas, ses  kiosques de journaux, ses librairies, j’étais comme un poisson dans l’eau .

    Aujourd’hui bcp d’eau a coulé sous les pons. Montreal a connu une grande metamorphose sur le plan immobilier. Des gratte-ciels et du béton partout. Les prix des loyers sont devenus inabordables, la cherté de la vie est très significative. Le période du Covid a donné un coup de frein terrible à l’évolution de la ville. 
    Montreal est devenue sale et pleine de SDF, de mendiants. Les centre commerciaux ont perdu de leur splendeur de jadis, même s’ils ont connu plusieurs rénovations. Les malls sont devenus ternes, car plusieurs commerces font faillite et ferment

    Même si je suis arrivée ici en plein recession,  ce que je vois aujourd’hui, comme pauvreté et comme souffrance humaine me fond le cœur. Surtout lorsque je vois des personnes âgées, des femmes dormir à même le sol. Tendre la main pour demander de l’aumône. Je suis choquée, les liens familiaux ne sont plus aussi forts qu’avant. Perdre du travail signifie se retrouver à la rue, car l’aide sociale ne suffit pas avec cette inflation galopante. Ces personnes abandonnées deviennent accros aux drogues  et à l’alcool. 
    Montreal, ma ville de cœur et de choix, ça me crève le cœur de te voir dépérir. Les cafés mettent la clé sous le paillasson, les commerces font banqueroute, le niveau de vie des ménages en chute libre. L’inflation fait augmenter les prix et les taxes ne cessent d’augmenter. 
    La seule activité qui ne cesse jamais à Montréal, c’est la construction. La ville est envahie de cônes oranges, de chemins barrés. Des fois je vois des cônes pointer longtemps avant que les travaux ne commencent. Les embouteillages deviennent insupportables. A chaque fois il faut réfléchir avant d’aller faire des courses, car les rues et les avenues sont congestionnées.

    Le côté positif de  cette chère ville reste, la nature, les arbres, les bosquets , les parcs,  les écureuils 🐿️. Lorsque je sors de chez moi, j’évite de regarder certaines laideurs et me concentre sur la beauté inouïe de la verdure, des arbres majestueuses, des fleurs (roses, tulipes, pivoines, lys etc…) dont la beauté me coupe le souffle. 
    Je suis sans voix devant la nature multicolore, les rapides de LaSalle, les courants du fleuve Saint Laurent, les étendues vertes à perte de vue. Cela me fait oublier pendant l’été l’état piteux de ma ville. Certains quartiers résidentiels, qui étaient épargnés, sont devenus aussi théâtre de certaines misères. Aller dans un joli cafe siroter un espresso est devenu quasi impossible, de moins en moins de cafés, de moins en moins de restaurants à prix abordables. 
    Il me reste la marche en buvant un café à la sauvette. Dans les food-courts, on exige le paiement avec carte de crédit ou de débit pour exiger des  pourboires,  pour un self service. 
    Les trois quart des citoyens de Montréal, font leur courses selon les promotions des magasins, où vont carrément faire des emplettes dans  les gigantesques  magasins à petit prix tel que Dollarama et Wallmart. 

    La nature commence à perdre le vert et se revêt d’un  jaune – orange, les arbres se préparent pour accueillir les couleurs de l’automne imminent. 
     Montréal a trois saisons splendides le printemps, l’été et l’automne, seul l’hiver est un calvaire, pour les frileux, les sans abris, ceux qui ne pratiquent pas de sport, tel le hokey, le ski ou le patinage. 

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