Ma petite tante
Vendredi 17 février 2023, ma petite tante a été rappelée auprès de son créateur. Elle est partie se reposer, elle est partie retrouver la paix et le repos éternel. Après avoir passé toute sa vie à servir les autres, à se consacrer au bien être de tous les autres qui l’entouraient. Elle a enfin fini par retrouver la paix éternelle et s’est éclipsée dans son sommeil discrètement, sans déranger personne, comme à son habitude.
Elle était ma cousine, mais aussi ma tante. Orpheline elle a quitté sa terre natale et elle fut emmenée vivre chez son grand frère. Au sein de sa famille à Rabat loin de tout se qui lui rappelait son enfance.
Elle a été la sœur, la mère, la nounou, elle a distribué de l’amour du dévouement et de l’attention à tous le monde. Je ne la voyais pas souvent, mais le lien que j’avais avec elle était trop fort.
Quand j’allais à Rabat chez mon oncle (son frère ) je dormais avec elle dans son lit. Elle me racontait plein d’histoires et de contes de fées, issues de nos traditions marocaines.
Elle était là douceur personnifiée. Je me rappelle encore combien elle était sollicitée par son entourage. Elle était présente, répondait avec naturel et abnégation aux sollicitations de tout un chacun.
Elle était petite de taille, mais grande dans le cœur, elle était l’incarnation du bonheur à mes yeux. La voir, passer la nuit dans sa chambre, écouter les contes qu’elle me racontait me remplissait d’une joie indescriptible.
Sa disparition est un couperet, qui s’est abattu sur tout mon être. Je me suis de nouveau sentie orpheline, orpheline de ma tante adorée, ma cousine préférée.
On ne se voyait pas souvent, mais on communiquait régulièrement. J’avais souvent de ses nouvelles, mais la distance nous séparait et nous empêchait de nous voir plus souvent. Ma dernière rencontre avec elle remonte à quatre mois à peu prêt, je lui ai rendu visite avant de partir au Canada.
Elle était très fatiguée et ça m’a fendu le cœur de la voir dans cet état, car son dynamisme, sa joie de vivre étaient irrésistibles et contagieux.
Or la voir dépérir me brisait le cœur, je sentais qu’elle partait, au fin fond de mon cœur, j’ai la ferme conviction qu’elle partait et je ne peux rien faire pour la retenir. Je suis partie le cœur gros, j’avais les larmes aux yeux en sortant de chez elle. Je n’étais pas sur de la revoir un jour, car sa pâleur était inquiétante.
Vendredi 17 février, le Bon Dieu l’a rappelée à lui, elle a rendu l’âme pendant son sommeil, dans la douceur du petit matin. Je suis trop triste de la perdre, mais je suis aussi convaincue, qu’elle est dans le meilleur des mondes.
Elle est entre les mains du tout puissant dans la paix et la sérénité, comblée par sa miséricorde, récompensée, pour tout le bien et le bonheur qu’elle a semé..