Le chaos et Casablanca, vont de pair ..
Une ville métropole immense, qui se bat quotidiennement avec la chaos. Ma ville longtemps laissée à l’abandon, pour mille raisons. L’exode rural anarchique, qui en a fait une ville compagne. l’implantation chaotique d’habitats insalubres, avec la Complicité des autorités locales. Le laisser aller de certains responsables, qui se sont sentis dépassés par mainmise et le pouvoir de certaines mafias locales. Depuis, les années quatre-vingt, où le Maroc a connu une de ses pires sécheresses, que Casablanca a fait plusieurs bonds en arrière.
Beaucoup d’eau a coulé sous le pont, depuis ce temps-là, et différents responsables locaux et régionaux se sont succédé au pouvoir dans notre ville, mais aucun d’eux n’a fait grand-chose pour réparer la débâcle de la ville, aucun n’a réussi à imposer l’ordre et la bonne gouvernance. Aujourd’hui, nous avons en la personne du nouveau Wali, le précurseur du changement radical. Tout est à réaménager à Casablanca, tout est à redynamiser, tout est à rebâtir. Ce n’est pas chose facile dans une ville vaste, étendue, dont la population diversifiée joue un rôle crucial dans le désordre urbain. La mentalité égocentrique, irresponsable, cupide et désordonnée crée un grand ravage à Casablanca, en plus du laxisme ou de la complicité de l’autorité locale, a fait que notre ville est devenue invivable.
Notre nouveau Wali doit reconsidérer tous les secteurs, les quartiers, les avenues et tout le paysage urbain. Toute construction anarchique doit disparaitre, pour rétablir l’ordre dans l’espace urbain. C’est comme une plaque, car tous les quartiers populaires, résidentiels ont leur part du désordre. La tâche n’est pas facile et la population n’est pas toujours coopérative, participative. L’espace public est la proie des convoitises de tout le monde, personne ne veut s’accommoder de son espace légal, tout le monde se jette sur l’espace public pour l’annexer à son environnement commercial, immobilier, dans l’impunité la plus totale. Il suffit d’un peu de bakchich pour construire un mur sur le trottoir, ou exposer ses produits au-delà du magasin. Les cafés et restaurants occupent impunément les zones publiques et se dotent illégalement de terrasses sur les trottoirs, ce qui pousse le piéton à marcher sur la chaussée, avec les voitures.
Toute illégalité urbaine devient normale, aucune loi ni aucune norme n’est respectée, car la voracité et le désordre se sont installés définitivement dans les esprits. Le désordre est l’anarchie qui est devenue la norme.
Alors pour réorganiser convenablement la ville, pour la restaurer et l’organiser, il est crucial d’former les mentalités et ça, c’est un chemin de croix. Rares sont ceux qui encouragent le changement positif et qui pensent au bien de la ville, la majorité se prélasse dans l’illégalité et le chaos.
On construit comme on conduit, d’une manière qui marginalise la loi et le règlement. Enfreindre au Code de la route, se mettre et mettre les autres conducteurs en danger est chose usuelle, voir banale.
La population de Casablanca devrait réapprendre le savoir-vivre, le vivre ensemble dans une seule communauté, se respecter, les uns, les autres, et surtout, respecter l’espace et le bien publics.
Si d’ici 2030 on n’a pas inculqué aux citoyens le sens de l’éthique et du civisme, la coupe du monde sera compromise malgré toute l’infrastructure qui se met en place. Le meilleur exemple est le vandalisme qui a eu lieu au stade Mohamed V, la destruction quasi complète des salles d’eau du stade nouvellement construites.
Monsieur le Wali je suis de tout cœur avec vous, car votre tache est parmi les plus difficiles dans le pays entier. La mise à niveau de Casablanca relève du domaine de la science-fiction.