La circulation dans la ville blanche est chaotique, invivable, nous la subissons tous les jours comme une sorte de fatalité. L’agressivité qui caractérise les conducteurs, femmes et hommes de tout âge et de toute condition, est palpable, elle est dans l’air que nous respirons. Conduire à Casablanca est une aventure périlleuse, une fois derrière le volant on sonne le glas d’une guerre sans merci, dans les rues sinueuses et les avenues amputées de la ville. Chacun suit son instinct, le code n’est plus qu’un vague souvenir, qu’on range au fin fond de notre conscience, ou inconscience. On fonce.
Malheur à celui, ou à celle qui hésite, qui cherche un stationnement, qui ne connaît pas son chemin, qui s’attarde une seconde de plus, quand le feu passe au vert. Certains choisissent de rouler en plein milieu de la chaussée, pour se donner toutes les chances d’aller à droite à gauche sans être gênés, par d’autres voitures. les ‘abonnés au sous-développement’ utilisent leur klaxon tonitruant, pour vous signifier leur exaspération. La vitesse reste l’apanage des plus ‘intelligents’ qui n’ont pas de temps à perdre, ils détalent à toute vitesse, ignorant ligne continue, stop, etc. Les ‘déchaînés priorité connait pas’, ils peuvent vous insulter impunément, gesticulant dans tous les sens, si jamais vous déranger leurs plans.
Enlève-toi que je m’y mette ! La seule devise des automobilistes à Casablanca